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Dans cette édition, je te parlais de méditation comme super outil pour gérer son stress.
Mais plutôt que de chercher à le “gérer”, on peut s’attaquer à la source pour le diminuer.
Il est important de rappeler que le stress n’est pas forcément négatif :
Une pression modérée (et contrôlée) permet d’augmenter notre niveau attention, notre énergie, notre concentration et notre niveau d’engagement.Ceci dit, un stress excessif peut en effet “bloquer” nos capacités et à terme impacter notre santé.
Aujourd’hui je t’explique comment, travailler sur ses motivations, permet de réduire significativement son niveau de stress.
La première chose à savoir c’est qu’il existe deux “grands” types de motivation.
(En réalité il existe beaucoup d’autres modèles mais celui là est le plus connu et selon moi le plus simple à comprendre).
Les motivations intrinsèques et les motivations extrinsèques.
Motivations intrinsèques vs extrinsèques
Les motivations intrinsèques sont liées à la recherche de plaisir, la satisfaction personnelle, le sentiment d'accomplissement, à l'activité elle-même.
Les facteurs sont internes : L’activité nous procure du plaisir en elle-même, sans nécessiter de récompenses externes.
Par exemple : Le plaisir de joueur d’un instrument, la progression dans un sport, l’apprentissage, le contact avec la nature, les sensations physiques d’une activité, le goût de l’effort…
Les motivations extrinsèques proviennent de facteurs externes à l'activité elle-même, généralement une recherche de récompense ou l’évitement d’une “punition”.
Elles ne dépendent pas que de nous, et c’est ce qui peut les rendre dangereuses.
Par exemple : Des récompenses financières, la reconnaissance sociale, l’ascension professionnelle, la pression sociale (les attentes de la société comme “faire du sport pour être fit”), la compétition pour le podium, l’objectif de “battre l’autre”.
Parfois, la nuance intrinsèque/extrinsèque d’une motivation dépend du contexte.
Par exemple “faire plaisir aux autres” peut être intrinsèque (trouver gratifiant le fait de faire plaisir, rendre les autres heureux), comme extrinsèque (recherche de reconnaissance sociale, d’éloges, maintien de relations positives, d’une place dans un groupe).
Pour simplifier : intrinsèque = plaisir / extrinsèque = résultat
Stress, performance et réussite
La motivation est une des notions le plus souvent associée à la performance.
Quand on devient adulte, pire, quand on commence à construire sa carrière (sportive, professionnelle, artistique…) la proportion de motivation extrinsèque a tendance à vraiment augmenter.
On est de plus en plus influencés par le monde extérieur (les attentes de la société, la comparaison aux autres, les promesses financières…)
Nos motivations ne nous appartiennent plus vraiment.
Pire, on en oublie pourquoi on aimait faire les choses !
On se retrouve dans une course sans fin (la fameuse “rat race”) à haut niveau de stress.
À l’inverse, les motivations intrinsèques permettent de diminuer ce stress car :
Elles sont liées au plaisir de faire et non au résultat
Elles ne dépendent principalement que de nous
Elles sont moins susceptibles d’être altérées par des pressions externes (peur de ne pas répondre aux attentes, recherche d’approbation, de récompenses etc).
Elles permettent de s’extraire du jugement social : la personne est centrée sur l’activité, elle se compare à elle-même plutôt qu’aux autres.
Recherche d’équilibre
Attention : Les motivations intrinsèques comme extrinsèques sont nécessaires, surtout lorsque l’on a des objectifs élevés.
Le problème c’est quand il n’y a plus d’équilibre.
Pour performer (réussir) durablement et sereinement, il faut rétablir la balance.
Pour la prochaine fois je te propose de faire un petit exercice :
Facile, rapide (30 minutes) et vraiment efficace !
Choisi un pilier de ton quotidien : ton sport, ton travail, ton projet…
Liste toutes tes motivations (entre 10 et 15), les plus évidentes comme les plus subtiles.
Quelques conseils :
Demande toi ce qui t’a motivé au tout début, les raisons qui t’ont poussé à commencer, qu’est-ce qui t’apporte du plaisir dans ton activité ? Quand est-ce que tu te dis “Ah là c’était une bonne session/ une bonne journée” ?
Pose-toi aussi ces questions : Quand les conditions ne sont pas favorables à l’exercice de cette activité (tensions professionnelles pour l’entreprise, météo de merde pour la course à pied…), pourquoi est-ce j’y vais quand même ? À quoi est-ce que je me raccroche ? Quelles motivations sont plus fortes que les difficultés ?
On se retrouve la semaine prochaine pour la suite 😉
Roro 🫶