Dimanche dernier je suis rentrée de 3 semaines de vacances.
3 semaines … C’était trop long.
😳 Comment ça trop long ?
Bah trop long !
Déjà parce que 20 jours au Costa Rica coûtent plus cher que 3 mois au Brésil 😱
Ensuite parce qu’au bout d’un moment on se faisait un peu chier.
On se marchait dessus.
On en avait marre de défaire et refaire nos valises tous les 3 jours
On avait envie de retrouver nos repères et nos habitudes.
Enfin, même si j’ai mis un peu de temps à lâcher-prise, au bout d’un moment tu déconnectes tellement que tu commences à ressentir de l’anxiété (et de la flemme) à l’idée de reprendre.
Résultat des courses, il m’aura fallu presque 1 semaine pour retrouver un bon rythme et toute ma motivation.
Mais comment ça se fait ?
Pendant les vacances, j’ai lu Rest (Why you get more done when you work less) et j’ai appris pourquoi couper trop longtemps ce n’est pas forcément plus efficace.
Ça peut même être contre-productif.
Je vous en parle juste après.
Mais avant toute chose, je voulais quand même faire une petite piqûre de rappel :
Las vacaciones, c’est essentiel !
Et quand je dis ESSENTIEL, je ne parle pas qu’en termes de santé.
Mais aussi de performance, de business.
Pour beaucoup d’entrepreneurs, indépendants, cadres, dirigeants … prendre des vacances signifie au mieux “prendre du retard”, ou pire “perdre du temps”.
Or le repos est un investissement.
Le propre d’un investissement c’est qu’il a un coût (ou un manque à gagner) à court-terme, mais génère des bénéfices durables sur le long-terme :
On revient généralement avec plus d’énergie et de motivation.
Nos niveaux de cortisol (hormone du stress) diminuent ce qui permet aux différentes fonctions cognitives de récupérer.
Couper des sollicitations et limiter les stimulations externes permet d’éviter la surcharge mentale et de retrouver de meilleures capacités de concentration.
Mais aussi, le repos favorise la créativité.
Dans son livre, Alex Soojung-Kim Pang explique que, lorsque le cerveau n’est pas focalisé sur une tâche externe précise, le réseau du mode par défaut (DMN) s'active.
Ce réseau cérébral favorise la connexion entre les idées et la résolution de problèmes.
Mais encore faut-il se donner les moyens de récupérer !
Je vous vois les workaholics avec Notion sur votre téléphone, une clef 4g au cas où et une to-do avec tous ces “petits trucs à gérer, mais je vais bien trouver un moment pendant les vacances ” (je m’inclus dedans 😒)
Non, il ne suffit pas de ne pas travailler et taper des grasses mat pour se reposer.
Le vrai repos demande du détachement.
Le détachement c’est la capacité à sortir complètement (le travail) de notre esprit et concentrer nos pensées sur d’autres choses.
Je vous l’accorde, c’est loin d’être facile.
Quelques tips si vous avez du mal à déconnecter :
1. Changer de cadre (un nouvel environnement facilite le lâcher-prise) : pas besoin de partir à l’étranger, une nouvelle ville, la maison des grands-parents ou un camping dans la région ça marche aussi.
2. S’occuper : Avec des activités qui détournent votre attention en occupant votre corps ou votre esprit : du sport, des randos, des jeux de société, des activités créatives … (D’ailleurs les études montrent que les challenges favorisent ce détachement, alors osez sortir de votre zone de confort !)
3. S’organiser à l’avance : Terminez vos tâches importantes, déléguez (même si vous êtes indépendant) ou automatisez tout ce qui peut l’être (osez investir quelques centaines d’euros pour vraiment récupérer).
4. Fixer des règles : Comme 1h d’écran max par jour (Google Maps ne compte pas), couper les notifications et installer une app-blocker (une app pour bloquer l’accès à d’autres applications comme les réseaux sociaux).
5. Prévoir une plage tampon : Quelques jours entre le retour des vacances et la reprise pour limiter l’anxiété et s’autoriser à déconnecter sans culpabilité.
Alors, on part combien de temps ?
Il y a une fausse croyance selon laquelle le meilleur moyen de récupérer son énergie c’est de prendre de loooooooongues vacances.
C’est aussi pour cette raison que beaucoup de personnes n’en prennent pas du tout :
“Non mais clairement moi je ne peux pas me permettre de prendre 3 semaines, j’ai trop de boulot, je vais rentrer avec 200 emails à trier et une montagne de projets en retard”.
Pas de soucis :
En réalité, la durée idéale des vacances se situerait plutôt entre 8 et 15 jours.
En dessous de 7 jours : du mal à déconnecter
Une semaine peut être bénéfique, mais il faut souvent plusieurs jours pour vraiment lâcher-prise (3 à 4 jours pour les personnes très engagées professionnellement).
C’est la phase de décompression.
Seulement après, on commence à profiter des vacances.
Le “pic de bonheur” pendant les vacances arriverait autour du 8ème jour.
Après 8 ou 10 jours (selon les études), les bienfaits des vacances atteignent leur maximum, puis commencent à diminuer.
Au-delà de 2 semaines : les bénéfices diminuent
Selon des recherches en psychologie et neurosciences :
Le niveau de détente n'augmente plus significativement après 14 jours.
On peut commencer à ressentir une forme d’ennui ou de déconnexion excessive avec la réalité professionnelle.
L’anxiété du retour (et l’accumulation des tâches en suspens) risque d’augmenter
Si la coupure est trop longue, le retour à la réalité peut être brutal (difficulté à se remettre dans le rythme, sentiment d’être "déphasé").
On parle de jet-lag mental, je t’en parle dans la prochaine édition.
Au final, c’est un peu comme une coupure sportive : revenir après un trop long arrêt peut demander plus de temps et un effort supplémentaire.
Récupération et productivité
Au lieu de prendre 3 semaines de vacances, j’aurais plutôt dû :
prendre 2 semaines complètement off (ce qui m’aurait certainement aidé à déconnecter sans culpabilité et sans le stress d’avoir trop de mal à récupérer mon retard).
prendre 1 semaine de retour progressif : répondre aux mails, gérer les tâches opérationnelles, reprendre ses objectifs, clarifier ses priorités, réorganiser son espace de travail…
Et pour optimiser la récupération pendant cette période, alterner entre des activités physiques et/ou challengeantes, qui nous absorbent mentalement pour déconnecter, et des moments de vrai repos (dormir, méditer, marcher en nature …) pour recharger.
Avant de vous laisser, je trouvais important de rappeler que :
Le repos c’est toute l’année
Le corps et l’esprit récupèrent mieux dans des cycles de repos fréquents plutôt qu’en un seul bloc.
Un athlète ne se repose pas uniquement en fin de saison, il intègre des phases de récupération tout au long de l’année.
C’est pareil pour le cerveau !
👉 Plutôt que de prendre une seule grande pause annuelle : Intégrer des pauses plus fréquentes tout au long de l’année (vacances plus courtes, week-end prolongés …)
Quand on prend de grandes vacances, on a tendance à surcharger son emploi du temps avant et après, ce qui augmente le stress.
L’effet post-vacances dure peu de temps : Le boost émotionnel, en termes d’énergie et d’engagement durerait environ 3 à 4 semaines.
Les vacances, comme le sommeil, doivent être prises régulièrement.
La dette de vacances, tout comme celle de sommeil, ne se récupère pas.
Enfin, n’oubliez pas de faire des pauses tout au long de la journée (toutes les 90 minutes selon nos cycles ultradiens) et de couper plusieurs jours chaque semaine, idéalement au grand air.
Vous avez compris, l’idée est de ne pas attendre les vacances pour récupérer, mais de créer un rythme de travail sain et durable.
C’est terminé pour aujourd’hui.
Je suis contente de vous retrouver, j’espère que vous aussi !
À la semaine prochaine.
Romy 🫶