temps de lecture : 7 min
Hello 👋
Bienvenue dans cette nouvelle édition de Make it count !
Si tu nous rejoins en cours de route, je m'appelle Romy, je suis entrepreneuse digital nomade.
Je te partage ici mon cheminement, mes apprentissages mais aussi les découvertes et les rencontres qui rythment mon quotidien.
Un shot d’énergie et de curiosité au format pause-café ☕️
Au programme de ce #16 :
🧘♀️ Apprendre à lâcher prise
🦍 King Kong Théorie
🎙 Lancement du podcast Make it Count
Faites ce que je dis, pas ce que je fais 🙄
Dans les éditions précédentes je te parlais de concentration et de travail en profondeur … et pourtant cette semaine a été vraiment compliquée pour moi niveau productivité.
Départ au Sri Lanka et tout ce que ça implique :
Prendre du temps avec sa famille avant de partir, organisation Covid, trouver le bon logement et faire ses marques sur place, tester la wifi de tous les coffee shops …
+ le lancement de mon podcast (je t’en parle plus bas)
Résultat : à stresser de ne pas tenir mes engagements, je termine ma première semaine avec des crampes d’estomac.
Nope, ce n’est pas à cause des curry épicés 🔥
On parle beaucoup des côtés stylés du digital nomadisme mais moins de la pression qui peut résulter de ce mode de vie.
Je suis du genre à tout contrôler.
Alors quand je perds ce contrôle, je peux être soit relou avec les autres (pardon les copains), soit très dure avec moi-même.
La solution : lâcher-prise.
Accepter que c’est OK que tout ne se passe pas comme prévu.
Que nous sommes des humains, pas des machines et que c’est en lâchant-prise qu’on a de bonnes surprises.
Le conseil : carpe diem.
Je plaisante 😂 mais pas beaucoup mieux en termes d’originalité :
voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
En gros : au lieu de s’auto-flageller de ne pas avoir tout parfaitement géré :
ne pas avoir terminé le montage des premiers épisodes
ne pas avoir eu le temps de faire du yoga tous les matins
ne avoir atteint l’objectif inbox-0
être en retard sur 2 semaines de veille
ne pas avoir posté sur linkedin 😬
Regarder plutôt (tout) ce qui a été accompli dans ce contexte :
🇱🇰 arriver à destination sans problème
🏄♀️ surfer tous les jours, passer au “hard board” et prendre des vagues toute seule
🍸 rencontrer plein de personnes et avoir des bons plans pour les semaines à venir
🏘 shortlister un bon nombre d’hostels et surf houses
🎙 enregistrer, monter et lancer le teaser de mon podcast
👩💻 démarcher de nouveaux invités et enregistrer un nouvel épisode
💌 terminer cette newsletter
📚 terminer King Kong Théorie
Et hop, transition digne du Dj du mariage de tonton Pierrot 👇
King Kong Théorie, coup de coeur sur le fond (bien que peut-être un peu trop brutal sur la forme).
Ah non attends, petite conclusion (toujours digne du DJ du mariage de tonton Pierrot):
La pression, ça se boit 🍻
Alors relax ! Comme dirait Mika 🙄🎤
Je reprends :
King Kong Théorie 🦍
Virginie despentes tape du poing sur la table (je pense même qu’elle a cassé la table). Elle explose les fausses croyances et les clichés autour du viol, des critères de beauté, de la prostitution, de la maternité.
Cette fois je ne vais pas me risquer à te résumer le livre, mais voici quelques extraits qui m’ont marqués :
#Viol
Les hommes continuent à faire ce que les femmes ont appris à faire pendant des siècles : appeler ça autrement. Broder, s’arranger surtout ne pas utiliser le mot. [...] Ils ont « Un peu forcé une fille » « un peu deconné » … [...]
Comme pour la plupart des viols, aucun d’eux ne s’identifie comme violeur, ce qu’ils font eux, c’est autre chose. [...] Il n’y a vraiment que les psychopathes graves, violeurs en série ou pédophiles … : ils sont en prison.
Pour Virginie Despentes, le viol est le propre de l’homme, ce que la femme ne s’est jamais approprié.
“Le viol est la représentation crue et directe de l’exercice du pouvoir. Le viol c’est la guerre civile, l’organisation politique par lequel un sexe déclaré a l’autre : je prends tous les droits sur toi, je te force à te sentir inférieure, coupable et dégradée.”
#Prostitution
Ce chapitre m’a particulièrement marqué.
Pas parce que je me suis reconnue dans le rôle de la “victime”, mais justement parce que je me suis, à contre-coeur, reconnue dans le rôle opposé.
Non, pas celui du violeur, celui des “autres” :
“Souvent les femmes qui n’ont jamais manqué de rien sont convaincues de cette évidence : ça [la prostitution] ne doit pas être légalisé [...] les salaires misérables, dormir dehors à quarante ans [...] la clochardisation est une dégradation tolérable. Le travail en est une autre.
Alors que vendre du sexe, ça concerne tout le monde, et les femmes “respectables” ont leur mot à dire.”
Je ne suis pas de la Bourgeoise, mais je n’ai pas connu le manque, le vrai, et je pensais tout savoir.
Je n’ai jamais porté de jugement sur ces femmes, pas elles, plutôt sur la société, et les hommes (ça, je le fais toujours).
Mais je pensais aussi que “qu’elles soient putes de luxe, occasionnelles, au trottoir, veilles, jeunes [...] si elles avaient le choix, les prostitués ne le feraient pas”.
En parlant de p**** (pourquoi on met les *** déjà ?)
“La plupart du temps, même les romancières, les journalistes, les sportives [...] les présidentes de boîtes, toutes se sentent obligées de jouer un petit décolleté, les cheveux bien coiffés, preuve de féminité, gage de docilité”
“La partie promotionnelle de mon taf d’écrivain médiatisé m’a toujours frappé par ses ressemblances avec l’acte de se prostituer [...] le sentiment de ne pas tout à fait s’appartenir, de vendre ce qui est intime, de montrer ce qui est privé.”
Cette forme de prostitution acceptée, respectable, renforce ce cliché de la femme parfaite (mais parfaite pour les hommes).
Il nous fragilise toutes et voilà qu’on se sent obligées de se comparer, pour se rassurer de ne pas être la seule femme avec de la cellulite, d’avoir plus de style que la voisine ou d’être la préférée du big boss.
-Ah mais vous vous êtes pas cool entre vous les nana, vous passez votre temps à vous critiquer ! 🤨
Qui n’a jamais entendu ça ?
-Bah ouai, c’est vrai ... je ne peux pas dire le contraire.
En revanche, j’ai pris conscience de l’insécurité dans laquelle TOUTES les femmes vivent, et qui nous pousse à nous fliquer les unes des autres.
Notre confiance est en permanence ébranlée par une société patriarcale. La moindre sortie de couloir, le moindre pied sur la ligne, remet en question tout ce que l’on construit.
Peut-être qu’une femme en descend une autre pour se rassurer qu’elle n’est pas « si » nulle face à l’homme.
Si on ne devait retenir qu’une chose :
Les hommes dénoncent les injustices sociales ou raciales, mais se montrent indulgents et compréhensifs quand il s’agit de domination machiste. Il faut être crétin, ou salement malhonnête, pour trouver une impression insupportable et juger l’autre pleine de poésie.
Ce livre est touchant, bousculant si ce n’est écrasant de vérités que l’on ne saurait remettre en questions. L’auteur raconte son histoire, la vraie, celle que trop de femmes taisent sous silence de peur de ne plus rentrer dans le moule que leur impose la société.
Je pensais être féministe, j’ai pris une claque.
Je le suis peut-être quand même toujours, mais je suis débutante, j’ai énormément à apprendre.
🎙 MIC de Make it Count
Etre débutant(e) ce n’est pas une mauvaise chose, ça veut dire qu’on commence quelque chose de nouveau, qu’on part en terrain inconnu et qu’on se bouge pour apprendre.
On est tous débutant à un moment, ou alors c’est qu’on ne tente rien qui soit hors de notre zone de confort et c’est bien dommage.
Il y a deux semaines j’annonçais sur les réseaux que je lançais le podcast Make it Count 🐅
Aujourd’hui, je suis fière de te partager le teaser du podcast !
Disponible sur Spotify et Apple Podcasts🎙
Je ne peux pas t’entendre crier “bravo Roro” et applaudir de toutes tes forces ! Alors si tu veux me soutenir, la seule solution est de cliquer sur ce petit bouton 👇 et suivre les étapes :
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écoute le premier épisode (le teaser)
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