J’ai perdu ma communauté, et c’est une bonne nouvelle !
temps de lecture : 7 min
Hello 👋
Bienvenue dans cette nouvelle édition de Make it count !
Si tu nous rejoins en cours de route, je m'appelle Romy, je suis entrepreneuse digital nomade.
Je te partage ici mon cheminement, mes apprentissages mais aussi les découvertes et les rencontres qui rythment mon quotidien.
Un shot d’énergie et de curiosité au format pause-café ☕️
Nouveau : Tu peux aussi rejoindre le podcast Make it Count 🎙
Au programme de ce #22:
👩🎤 Le concept des 100 true fans
💸 L’impact du Web 3 sur la valeur des fans
🔝 La pyramide des besoins version créateurs !
Aujourd’hui, tu reçois la dernière Newsletter avant une pause de quelques semaines.
J’ai une nouvelle aventure qui m’attend et j’ai envie de la vivre à 100% alors je vais laisser l’écriture de côté pendant ce temps là.
C’est aussi l’occasion de t’annoncer que je vais repasser à une Newsletter bi-mensuelle, parce que je réalise que le rythme hebdomadaire ne me laisse pas tellement le temps de creuser les idées.
Et je n’ai pas envie que cette Newsletter devienne un simple outil de promotion du podcast 😉
Pour cette édition, un petit retour en arrière sur la perte de mon compte Instagram il y a quelques mois (RIP) et pourquoi c’est finalement une bonne nouvelle !
J’ai perdu ma communauté, et c’est une bonne nouvelle !
Avec la désactivation de mon compte, j’ai perdu pas loin de 5000 abonnés.
3 mois après avoir recrée un compte, me voilà avec 500 fololoww.
Mais alors pourquoi c’est une bonne nouvelle ?
Parce que parmi ces abonnés, si on enlève ma grand-mère, mes potes d’enfance et mon copains créateurs et mes nouvelles rencontres de voyages … il reste mes abonnés récidivistes.
-Tes quoi ?
Mes abonnés récidivistes : ceux qui m’ont cherchés partout quand j’ai disparu, qui m’ont contactée sur d’autres plateformes, qui se sont réabonnés aussitôt et qui sont même encore plus actifs qu’avant …
-Merci vous êtes le sang ! (comme dirait mon frère)
On pourrait d’ailleurs utiliser la “resubscription rate” comme indicateur d’engagement !
👉 Ces abonnés constituent ta futur base de “fans”.
Le concept des “100 true fans”
L’idée originale est celle des 1000 fans, présentée par Kevin Kelly il y a une dizaine d’années :
👉 Pour réussir en tant que créateur, il n’y a pas besoin de se construire une communauté massive de plusieurs milliers ou millions de followers.
Pour générer un chiffre d’affaire de 100 000€, il suffit de convaincre 1000 fans de nous soutenir à hauteur de 100€ par an.
Sa réflexion s’appuie notamment sur la passion economy.
Grâce à internet et à toutes les nouvelles plateformes et médias sociaux, les créateurs peuvent directement générer de la valeur et une source de revenue de leurs talents, en faisant sauter les intermédiaires et les commissions.
3 exemples concrets :
Un feelance initialement sur Malt peut lancer une Newsletter payante sur Substack : 9€/ mois = 108€ par abonné.
Un développeur web peut vendre une formation sur Teachable ou Podia : 1 formation à 100€
Un artiste, au lieu de passer par des galleries d’art, peut vendre ses illustrations sur Etsy ou ses photos sur Patreon ... 2 ou 3 oeuvres entre 30 et 50€ l’unité, tu sais compter 😉
Ça a l’air cool comme ça, mais bon 1000 personnes prêtes à mettre des billets sur la table pour toi c’est pas si simple.
Avec la croissance de l’économie de la passion, du marketing d’influence ou la sponsorisation de contenus sur les médias sociaux ...
de plus en plus de créateurs monétisent leurs talents (c’est chouette mais ça veut aussi dire plus de concurrence).
c’est dans ce contexte que Li Jin, figure de style de la passion economy, a proposé le concept des 100 true fans :
👉 Tu n’as pas besoin de 1000 fans qui payent 100$ chacun, mais plutôt de 100 fans prêts à payer 1000$ par an.
Selon Li Jin, tes 1000 true fans, pourraient payer 100$ par “charité”, juste pour te soutenir ... parce qu’ils t’apprécient en tant que créateur (c’est aussi là toute la force de l’économie des créateurs).
Alors que pour que quelqu’un paye 1000$, il va falloir que tu lui apportes une vraie valeur, quelque chose de tangible.
Par exemple, un gamer peut avoir sa communauté et la monétiser sur Twitch.
Mais il faut aussi convertir une partie de son audience en “true fans” en organisant un live inédit, en créant un Discord avec des avantages ou en lançant une formation sur comment passer pro sur Minecraft !
On a tendance à penser que pour générer des revenus important en ligne en tant que créateur, il faut avoir une énorme communauté et vendre des petits “produits” à tout le monde.
Mais ce n’est pas vrai.
Du moins, pas pour tous les créateurs :
Si le produit de ton talent est quelque chose à faible valeur ajoutée (affiliation, sponsorisation, des stickers 🤷♀️ ...) alors oui tu vas avoir besoin d’une audiance bien plus conséquente que les 1000 ou 100 true fans.
Mais si tu es capable :
d’engager avec ta communauté et générer de l’attachement pour qui tu es, en tant que créateur.
de segmenter ton audience pour faire émerger tes top fans
de comprendre la valeur recherchée par tes fans (le résultat, la transformation)
Alors ta croissance ne dépend plus de la taille de ta communauté mais de d’offre (exclusive, à haute valeur-ajoutée) que tu es capable de créer.
🙋🏼♀️ C’est toujours important de chercher à faire grandir ta communauté puisqu’elle constitue ta base d’acquisition, dont tu vas pouvoir convertir une partie en “fans” ... mais ça ne doit pas être ton seul point d’attention !
Selon Li Jin, il y a un autres composant important à la valeur que tu proposes à tes 100 fans :
La reconnaissance, le statut.
Les fans ne veulent pas être que des consommateurs, ils veulent faire partie d’une communauté restreinte, ils veulent être les préférés, les privilégiés, peut-être même co-créateurs.
Si tu as fais une école de commerce, ou peut-être psycho, tu te souviens certainement de la Pyramide de Maslow :
La pyramide des besoins fondamentaux de l’Homme (avec une grosse ...
avec une grosse majuscule ! rooooh, tout de suite 😳)
Pour que j’arrête les blagues de beauf, clique ici 👇
Bref, le besoin de “reconnaissance, de statut” répond d’une part à un besoin d’appartenance, mais surtout la reconnaissance publique de ce statut social.
En clair : montrer qu’on fait partie des fans, qu’on a accès à quelque chose d’unique que les autres n’ont pas (oui, on est des cons !)
voilà, un peu comme ça 👇
Parce que dans la vie réelle c’est facile de montrer qu’on fait partie d’une communauté : une Harley, un maillot du PSG (bouuuuh), une planche sous le bras, une coupe de Justin Bieber (ah non ? c’est plus à la mode ?)
Mais on commence seulement à comprendre comment mettre en avant son appartenance à une communauté en digital, et les NFT en sont un bon exemple.
100 true fans et Web 3
En parlant de NFT 👇
Si tu ne les as pas lues, cette édition t’explique ce que j’ai compris des NFT, et celle-là parle de Web 3.
Au final, le passage du concept de 1000 true fans à celui des 100 réside dans notre capacité à générer un revenu plus élevé par “fan”.
Avec une offre qui te permette de convaincre les 100 fans que ce à quoi ils peuvent avoir accès en payant 1000€ par an, vaut beaucoup plus que la récompense émotionnelle de leur soutien.
en augmentant la marge générée à chaque vente par un créateur. Tu vois où je veux en venir ?
Si avec le Web 2 (qui a permis de se débarrasser des intermédiaires offline) les créateurs peuvent vendre directement le produits de leurs talents à leurs communautés.
La valeur qui leur revient à la fin est ridicule, en comparaison à ce qui est capté par ces nouveaux tiers de confiance (plateformes digitales, médias sociaux, big tech).
Le Web 3, basé sur l’utilisation de la blockchain, permet de :
se débarrasser de ces intermédiaires
reprendre le contrôle sur la valeur qu’ils créent
bénéficier de revenus à la hauteur de leurs créations.
Le business modèle des 100 true fans s’intègre donc plutôt bien dans l’évolution de la Passion economy : l’Ownership economy.
Ça tombe bien : on parle du concept des 100 true fans, de la Passion et de l’Ownership economy dans l’épisode #4 de Make it Count, avec Benjamin Perrin.
Bonus (dans la série pyramides) :
Créateur : la pyramide de tes besoins
Je suis aussi tombée sur cet article de Peter Yang, sur la hiérarchie des besoins des créateurs.
D’ailleurs, un des leviers au besoin de “croissance” en tant que créateur est l’engagement avec les fans 😉
Et si tu veux savoir comment atteindre le top de la pyramide, je conseille le dernier épisode de Make it Count avec Eliott Meunier, sur l’art d’utiliser son second cerveau.
Merci ❤️
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