et 1, et 2 et 3.0 ! (đ«đ·-đ§đ·)
temps de lecture : 8 min
Hello đ
Bienvenue dans cette nouvelle édition de Make it count !
Si tu nous rejoins en cours de route, je m'appelle Romy, je suis entrepreneuse digital nomade.
Je te partage ici mon cheminement, mes apprentissages mais aussi les découvertes et les rencontres qui rythment mon quotidien.
Un shot dâĂ©nergie et de curiositĂ© au format pause-cafĂ© âïž
Nouveau : Tu peux aussi rejoindre le podcast Make it Count đ
Au programme de ce #20:
đïžââïž Faut-il vraiment chercher Ă monĂ©tiser sa passion ?`
đ©âđ» Quâest-ce que lâĂ©conomie de la passion
đž Ce que change le Web 3 Ă la passion economy
đ Pour casser lâambiance (Ă lire absolument)
đïžââïž Coach Roro ! ou pas âŠ
Depuis quelques semaines je rencontre énormément de futures prof de yoga qui viennent se former au Sri Lanka.
Pour ĂȘtre honnĂȘte jây ai aussi pensĂ©.
Parce quâici, je pratique plus rĂ©guliĂšrement (la culture, la vibe, le surf ⊠le yoga sâimbrique trĂšs bien dans mon quotidien) et je ressens de vrais bienfaits, physiquement et sur mon moral.
Alors pourquoi pas, pousser cette pratique encore plus loin ?
Il y a quelques mois je me suis posĂ© les mĂȘmes questions, jâai failli plaquer mon job de brand & content strategist pour me former comme coach sportive.
Parce que le sport est ma passion, alors dĂšs quâune opportunitĂ© de vivre de cette passion se prĂ©sente, jâai les yeux qui pĂ©tillent.
Et pourtant je ne passe jamais le cap.
Pas par manque de temps ou de courage ⊠mais parce que je me demande si monétiser ma passion est vraiment le bon choix ?
Faut-il vraiment voir une opportunitĂ© business derriĂšre tout ce que lâon aime faire ?
Le fait de monĂ©tiser sa passion ne risque-t-il pas justement dâen faire un simple job ?
Ătre payĂ©(e) pour faire quelque chose quâon fait dĂ©jĂ gratuitement ⊠meilleur bail !
Mais en professionnalisant son âloisirâ on change le spectre de son activitĂ©.
On se crĂ©e des contraintes, on se confronte Ă la concurrence, on se colle la pression, on se doit dâĂȘtre bon, on a plus (ou beaucoup moins) le droit Ă lâerreur, on se prive de libertĂ©sâŠ
Il y a une autre question que je me pose :
Si je fais de mon activitĂ©s loisir, mon activitĂ© professionnelle ⊠quâest-ce qui deviendra mon activitĂ© loisir ?
Ăa peut ĂȘtre justement hyper intĂ©ressant pour commencer dâautres hobbies (la lecture, lâart, la cuisine âŠ) mais dans mon cas jâai simplement peur de passer mes journĂ©es Ă âtravaillerâ et ne plus vraiment faire de diffĂ©rence entre ma vie pro et perso.
Je ne dis pas que câest impossible mais je pense quâil faut ĂȘtre capable de trouver le bon Ă©quilibre.
ps : ma deuxiĂšme passion câest de chanter, mais pas sur quâil y ait un product-market fit pour mon talent âŠ
Je vais me contenter du micro de podcast pour lâinstant đđ
đ©âđ» Economie de la passion
MonĂ©tiser sa passion câest aussi la promesse de la âpassion economyâ ou Ă©conomie des crĂ©ateurs.
Une autre dĂ©finition que lâon retrouve parfois est celle de monĂ©tiser ses compĂ©tences de façon plus ou moins passive, avec la vente de contenus par exemple, afin dâavoir plus de temps libre Ă consacrer Ă ses vĂ©ritables passions.
Le concept derriĂšre lâĂ©conomie de la passion apporte une nouvelle perspective du travail indĂ©pendant, en opposition Ă la gig ou talent economy.
Uber, Deliveroo, Fiverr ⊠ces plateformes ont fait explosĂ© le nombre de travailleurs indĂ©pendants mais en standardisant lâoffre afin de rĂ©pondre Ă la demande dans une logique de temps, dâefficacitĂ© et de rentabilitĂ© (gig economy).
On a vu lâarrivĂ©e de nouvelles plateformes (comme Malt) avec pour mission de valoriser lâindividualitĂ© des indĂ©pendants.
La talent economy permet notamment aux freelances de se différencier par leurs offres, leurs compétences ou leur personnalité et fixer leurs prix plus librement.
Ceci dit, avec la gig et la talent economy, on reste dans une Ă©conomie de service : on continue Ă vendre du temps contre de lâargent.
La passion economy, en revanche, ouvre la porte Ă de nouveaux crĂ©ateurs en permettant de monĂ©tiser ses âpassionsâ ou hobbies sous forme de produits digitaux.
Un business plus scalable donc, dans lequel les crĂ©ateurs sâattachent Ă construire leur propre mĂ©dia, leur communautĂ©, Ă laquelle ils peuvent ensuite vendre le produit de leur passion.
Dans ce contexte, lâindividualitĂ© a encore plus de valeur.
Les clients ne considĂšrent plus le produit comme une marchandise mais sâattachent au crĂ©ateur.
Cette individualitĂ© permet enfin de toucher des marchĂ©s beaucoup plus niches, oĂč chacun peut trouver la valeur quâil recherche dans le produit dâun crĂ©ateur unique.
LâĂ©conomie de la passion est soutenue par de nombreuses plateformes (substack, twitch, patreon, teachable, ausha ⊠) qui facilitent leurs crĂ©ation et leur croissance.
Mais cette économie présente de nouvelles limites (bah oui, trop facile sinon !)
Plus on (les créateurs) crée de la valeur en produisant du contenu, des produits digitaux sur ces plateformes, plus il semble logique de se poser la question suivante :
Qui tire vraiment profit de cette valeur ?
La rĂ©ponse : les plateformes et rĂ©seaux đ€·ââïž
Tu crées du contenu sur Instagram, pourtant Méta monétise ton attention auprÚs des marques (qui achÚtent des espaces pub).
Tu peux aussi lancer une newsletter payante sur Substack ou monĂ©tiser tes vidĂ©os Youtube, mais la donnĂ©e ne tâappartient pas vraiment et la valeur que tu rĂ©cupĂšres est ridicule par rapport Ă ce quâelle rapporte Ă ses propriĂ©taires.
Ă lâinstar de la finance traditionnelle, oĂč les tiers de confiance posent des question de transparence, dâintermĂ©diaires (de frais) et de propriĂ©tĂ© de lâargent.
Les mĂȘmes questions se posent dans lâunivers crĂ©atif quâoffre internet âŠ
đž Ce que change le Web 3 Ă la passion economy
Web 1, Web 2, Web 3.0 ! đ«đ·-đ§đ·
Elle est loin lâannĂ©e 98 !
Mais il nây a pas que le foot qui a marquĂ© les annĂ©es 90, il y a aussi lâarrivĂ©e dâinternet avec le Web 1.0 (youhouuuuu)
Tu te souviens peut-ĂȘtre de âŠ
-ah bah non ! moi je ne sais pas, je mettais encore des couches đ¶
đ en tout cas, bientĂŽt 30 ans plus tard, la dĂ©centralisation dâinternet nous amĂšne vers une nouvelle Ă©volution dâinternet (appelĂ©e version dans le langage informatique) : le Web 3.0
âł Une petite rĂ©trospective sâimpose :
đ Le Web 1
Câest le dĂ©but dâinternet, de sites Web statiques, des parutions mĂ©dias en ligne, puis des premiĂšres places de marchĂ© pour les produits physiques ... une version dâinternet top-down ou les sociĂ©tĂ©s Ă©ditent du contenu que tu peux lire.
đ€ł Le Web 2
MarquĂ© par lâarrivĂ©e des rĂ©seaux sociaux, le Web se dynamise et toute personne disposant dâun smartphone ou dâun ordinateur peut interagir sur le contenu disponible et devenir Ă son tour crĂ©ateur.
De nombreuses plateformes dĂ©barquent et permettent de structurer les nouveaux usages et contenus afin dâaccompagner les crĂ©ateurs.
â ProblĂšme : en tant quâutilisateur, tu crĂ©es du contenu, tu apportes de la donnĂ©e ⊠sauf que rien ne tâappartient.
Tes donnĂ©es appartiennent Ă ces plateformes qui sâen servent pour crĂ©er de la valeur auprĂšs dâautres acteurs, retenir votre attention (coucou les algos đ) et la monĂ©tiser.
Tes données et la valeur que tu créés en participant au développement de ces plateformes sont centralisées par les sociétés (Big Tech notamment) qui en tirent la quasi totalité des bénéfices.
đž Le Web 3
La prochaine rĂ©volution dâinternet (qui commence juste) change complĂštement le paradigme :
BasĂ© sur la dĂ©centralisation dâinternet, le Web 3 redonne la propriĂ©tĂ© de leurs donnĂ©s et produits numĂ©rique aux crĂ©ateurs, et nous permettent de les monĂ©tiser.
Dans la vision du Web 3, de nouveaux tiers de confiance se créent (réseaux, plateformes ... ) mais ils fonctionnent de maniÚre décentralisé, grùce à la blockchain.
La blockchain elle en revanche opĂ©rĂ©e collectivement par tous les utilisateurs, plutĂŽt que quelques sociĂ©tĂ©s qui sâapproprient toute la valeur et en rĂ©coltent les bĂ©nĂ©fices.
Pour résumer :
Si on suppose que le Web 1 a rĂ©volutionnĂ© lâinformation, le Web 2 les interactions ⊠alors le Web 3 a le potentiel de rĂ©volutionner la propriĂ©tĂ©, lâĂ©change de valeur, la monĂ©tisation.
(jâavoue jâai perdu la source đ)
đ La dĂ©mocratisation de la technologie Blockchain, et le dĂ©veloppement de Smart-contracts, ont permis de multiplier les utilisations possible de la blockchain en dehors de la sphĂšre financiĂšre.
La prochaine rĂ©volution en cours est celle d'Internet et elle impacte largement lâĂ©conomie des crĂ©ateurs telle quâon la connait.
Câest le sujet du dernier Ă©pisode de Make it Count đ oĂč jâinterviewe Benjamin Perrin, concepteur-rĂ©dacteur et auteur de la Newsletter Plumes With Attitude.
On parle justement dâĂ©conomie de la passion, de ce quâelle implique pour les crĂ©ateurs, et de son Ă©volution vers ce quâon appelle lâownership economy, grĂące Ă la dĂ©centralisation dâinternet.
Pour aller plus loin au sujet de lâOwnership economy, cet article (sorry, in english đŹđ§)
đ Pour casser lâambiance
Je ne sais pas comment tourner cette partie de la Newsletter âŠ
En Ă©crivant sur lâĂ©conomie des crĂ©ateurs, le Web 3 (qui sont des sujets dâavenir, certes, mais des sujets qui restent quand mĂȘme assez superficiels), jâai ressenti le besoin de te parler de la rĂ©alitĂ© gĂ©opolitique qui sâabat depuis des mois sur le Sri Lanka.
Jâaurai aussi pu te partager ce contenu sur le rapport du GIEC ou ce post sur comment aider lâUkraine ⊠Mais je pense que, Ă moins que tu nâaies, toi non plus, plus internet chez toi, tu as difficilement dĂ» passer Ă cĂŽtĂ© des nouvelles.
Plus internet ? comment ça ?
Depuis une semaine (et ce nâest pas la premiĂšre fois), lâEtat Sri Lankais coupe le courant plusieurs fois par jour sur la totalitĂ© de lâĂźle.
Parce que le Sri Lanka vie une crise Ă©conomique et financiĂšre record.
L'indice national des prix à la consommation (NCPI) a augmenté de 16,8% en janvier sur un an. Il s'agit de la quatriÚme hausse record d'affilée avec une inflation qui atteint désormais le double du chiffre d'octobre (8,3%). (Le Figaro)
Pourquoi cette hausse des prix ?
Endettement de lâĂ©tat (dette extĂ©rieure de 35 milliards de $), crise sanitaire Covid-19 et donc crise du tourisme ⊠le Sri Lanka fait face Ă une pĂ©nurie de devises Ă©trangĂšres.
Conséquence : L'Etat ne peut plus financer les importations essentielles.
Offre < Demande = Les prix augmentent
Lâinflation des produits alimentaires a atteint 25%.
Inflation aussi car :
En 2021, le gouvernement Sri Lankais avait brutalement dĂ©cidĂ© de passer Ă une agriculture 100 % biologique et avait interdit lâimportation de produits chimiques agricoles. (Courrier International)
-Ah le Sri Lanka est Ă©colo ?
Non malheureusement ! Lâobjectif Ă©tait en fait dâĂ©conomiser des devises Ă©trangĂšres.
Mais cette initiative a eu pour consĂ©quence une pĂ©nurie de riz et dâautres cultures agricoles sur lâĂźle.
Cette pénurie de devises étrangÚres a aussi de graves répercussions sur le secteur de l'énergie, puisque le Sri Lanka dépend entiÚrement des importations pour ses besoins en pétrole.
Câest pour cette raison que lâEtat organise des coupures dâĂ©lectricitĂ© rĂ©guliĂšre.
En tant que touriste ou expat câest un peu chiant.
Mais imagine les consĂ©quence pour les locaux, qui continuent par ailleurs Ă payer leurs factures dâĂ©lectricitĂ© âŠ
VoilĂ .
Merci â€ïž
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