Hello à toi 👋
Toujours depuis Imsouane, mon coup de coeur marocain, où mon quotidien s’équilibre entre création de contenus, cours de yoga, surf et tajines 🤤
Cette semaine a été épuisante physiquement, je t’avoue que je n’avais pas anticipé à quel point yoga + surf tous les jours pourrait me casser comme ça.
Bon, il y a aussi d’autres facteurs dont on pourrait parler comme le stress ou les dérèglements hormonaux … mais ce n’est pas le sujet du jour.
Alors fatigante oui, mais aussi riche en émotions :
Des bonnes, comme des moins cool.
Et c’est notamment ce qui m’a inspiré le contenu de cette Newsletter.
Aujourd’hui je voudrais te parler d’une leçon tirée de la philosophie Yoga que j’avais apprise pendant ma formation 200h, mais qui a résonné plus que jamais ces derniers jours.
Dans la philosophie Yoga, il y a ce qu’on appelle les Yama’s et les Niyama’s, une sorte de code de conduite éthique.
En fait, ces codes sont même cités avant les asanas (postures) dans les écrits Sanskrits.
Pour les yogis, la morale, l’éthique, l’esprit sont le socle de leur pratique, bien avant les postures ou les flows (dans sa version plus moderne).
Bref, Yama’s sont en quelques sortes des disciplines sociales, dans notre relation aux autres, à ce qui nous entoure, pour être en paix avec le monde.
Les Niyama’s sont plutôt des disciplines relatives à notre dialogue interne, pour être en paix avec soi-même.
Mais en réalité les deux sont liés.
Dans la famille des Yama’s, il y a notamment “Aparigraha”, traduit en version littéraire en “non-attachement”.
Le non-attachement, ou détachement, s’oppose au sentiment de possession (matérialisme) mais il peut aussi s’appliquer aux croyances, aux savoirs, aux relations …
Je te partage mon interprétation :
Sur le tapis de Yoga, on peut chercher à se détacher du matériel (apprendre justement à pratiquer sans tapis, sans block, sans coussin de méditationn, sans son super legging lululemon).
On peut aussi choisir de se détacher de ses amis et oser pratiquer seul(e).
On peut se détacher de l’image qu’on renvoie, des performances … et tourner son attention à l’intérieur de soi, en se concentrant sur ses sensations, plutôt que sur le visuel, l’esthétisme d’une posture.
Aparigraha dans la pratique Yoga c’est aussi une forme de lâcher-prise.
Sur les frustrations du passé, les peurs liées au futur … simplement pour se libérer l’esprit et se reconnecter au moment présent.
“yoga is now”.
Mais la philosophie Yoga s’applique aussi bien (et encore plus encore) en dehors du tapis.
Personnellement, je réalise petit à petit que j’étais quelqu’un de très attachée.
Que ce soit au matériel, à mes croyances, à mes valeurs, à mes relations (qu’elles soient bonnes ou mauvaises).
À ne pas confondre avec le manque de résilience, le détachement ce n’est pas abandonner, refuser de s’accrocher à ses objectifs ou ses rêves … toutes ces choses positives.
C’est plutôt de ne pas oser lâcher-prise sur des choses qui nous pèsent.
Ok, ça te semble encore flou ?
Je te donne 3 exemples :
Attachement au matériel
Je pourrais faire simple et te dire que le minimalisme est une forme d’attachement.
Que, comme dirait mon pote Ulysse Lubin, tout ce que l’on possède engendre de la contrainte.
C’est vrai. Mais c’est juste la partie visible de l’iceberg.
Tu achètes une maison : tu as peut-être un crédit à rembourser et tu ne peux pas partir vivre à l’autre bout du monde sur un coup de tête.
Tu possèdes des objets de valeur, tu as peur qu’on te les vole …
Mais ce qu’il y a derrière, ce sont les émotions, l’état mental dans lequel te met cette contrainte matérielle, et la peurde perdre ce que tu possèdes.
nb : pas besoin de posséder milles choses pour ressentir tout ça. D’ailleurs parfois moins tu possèdes, plus tu tiens à ce que tu possèdes.
Bref, un exemple :
Je me considère comme quelqu’un de plutôt minimaliste, je n’accumule pas les biens (vêtements, électronique, gadgets).
J’achète quelque chose quand j’en ai vraiment besoin et “faire du vide” me donne presque autant de plaisir que faire l’amour 🙄 (bon peut-être pas, mais tu captes).
Mais justement, il y a quelque semaines je me suis offert la Go Pro hero 11 (hahouuu)
Pour tourner mes vidéos de Yoga, créer du contenu sportif et lancer ma chaîne youtube 🤷🏼♀️
Bref, je l’ai bien attendue et j’ai fini par l’acheter.
Pas plus tard qu’hier, je la prends pour la première fois pour ma session surf.
Attachée à ma planche, tout se pass bien, je réussis même à prendre de bonnes vagues, c’est dans la boîte 🎬
Finalement, je la la prête à un pote qui … au bout de 3 minutes (littéralement) la fait tomber dans l’eau et la perd (non je n’avais pas le boîtier qui flotte).
🤬💥🥊👿🤦🏼♀️
Exercice de gestion des émotions : je reste calme.
On passe une heure à la chercher et RAS.
Au bout d’un moment j’accepte que c’est trop tard et surtout que m’énerver ne servira à rien (à part me mettre mon pote à dos).
Aparigraha : c’est “juste” une Go pro.
Finalement, je préfère retourner à l’eau, oublier ce qui vient de se passer.
Oublier même quelques instants que j’avais une Go pro, et profiter des vagues comme si j’étais venue surfer sans rien, comme la veille.
Moralité : une session de surf incroyable qui m’a fait oublié ce que je venais de “perdre”.
Et je crois sincèrement que j’aurai perdu encore plus si je n’en avais pas profité !
Petite aparté surf !
Nouvel épisode sur Génération Flow avec mon ami Hugo Mouillé, passionné de surf, entrepreneur dans la production de contenus vidéos et consultant marketing pour Lapoint Surf Camp 🌊
L’épisode est trop cool, Hugo Mouillé nous a claqué une bombe 💦 (désolée c’était trop facile) !
Bref, fonce l’écouter👇
Attachement aux relations, aux personnes
J’ai toujours été cette copine qui donne tout pour ses BFF !
Qui en fait même parfois un peu trop pour être acceptée, reconnue, aimée en retour.
L’amitié fait partie de mes valeurs les plus profondes.
Et c’est justement ça qui m’a souvent fait souffrir.
Pourquoi ? parce que je m’accroche à des amitiés parfois alors-même qu’il n’y a rien en retour.
Que comme un mauvais bail, je refusais de voir les “red flag” 🚩
Ça arrive à tout le monde de se tromper sur les personnes, mais moi je ne lâchais jamais.
Oui, c’est hyper malsain.
Aujourd’hui je donne toujours beaucoup à ceux que je considère mes amis.
Mais surtout je laisse leurs avis, leurs comportement m’affecter et j’ai encore du mal à accepter de “faire le deuil” d’amitiés qui ont tout pour merder.
C’est arrivé encore récemment.
Une personne que je croyais être mon amie ne m’a pas soutenue lorsque j’en avais vraiment besoin.
Malgré tout j’ai continué à lui trouver des “excuses”, parce que je vois le bon dans chacun je me disais que c’était peut-être même ma faute, je cherchais ce que j’avais fait de mal.
(oui je te raconte ma vie)
Finalement, parce que je tiens (trop) à mes amitiés, je lui écris pour qu’on prenne le temps de se voir pour en discuter, essayer de comprendre, et arranger les choses.
Finalement elle me répond qu’elle est très bien comme ça, sans moi, qu’on est trop différentes et qu’elle n’a pas l’intention d’essayer de réparer quoi que ce soir.
Boum ! Uppercut dans la tête à Roro 💥🥊
Mais pour le mieux !
Il m’aura bien fallu ça pour que j’abandonne notre amitié …
Je suis déçue, peut-être en colère …
mais je ne suis plus triste (parce que je la perd) et je n’ai plus non plus peur de la perdre (parce que je l’ai déjà perdue).
Je peux tourner la page et avancer, diriger mon énergie et mon amour vers des personnes qui en valent la peine.
Je te dis ça comme si le travail était terminé, mais au fond j’arrive quand même à douter de moi, de ma faute dans tout ça, à ce que j’aurai pu faire mieux …
Malgré tout, je continue à donner de l’importance à ses paroles, à ses actes : Ceux qui me blessent, ceux qui me font du mal … j’ai encore du mal à m’en détacher.
Mais ça viendra … inchallah 😉
Attachement aux croyances
C’est le moment de te partager un peu de ce que j’ai appris pendant ma première semaine de cours en coaching mental.
L’estime de soi est un pilier de la préparation mentale (que ce soit au niveau du bien-être ou de la performance).
Le socle de l’estime est l’amour de soi.
Cet amour est alimenté de ce qu’on appelle des “nourritures affectives” (de notre entourage, nos parents, notre hiérarchie, notre coach sportif, nos amis, notre équipe …)
Ensuite ce qui vient élever (ou fragiliser) l’estime de soi est la vision de soi : un ensemble de convictions que l’on a sur soi-même, indépendantes de la réalité.
La vision de soi, c’est une force intérieure subjective, et largement influencée par nos croyances.
Les croyances : ce sont des configurations neuronales, un ensemble de pensées ancrées et automatiques, qui forment un filtre sur notre perception des choses.
Pour reprendre mon exemple sur l’amitié, une croyance limitante pourrait être que :
“je n’existe pas sans mes amis, l’amitié est plus fort que tout, les amis c’est pour la vie …”
Aussi la perte d’une amitié n’a pas du tout la même signification, elle devient inconcevable.
Ma vision de moi est altérée, comme si je dépendais de ces amis pour être la personne que je suis. Résultat : je m’acharne et je me détruis.
Peut-être même que la relation que j’entretien avec ma amis (par rapport à cette croyance) est trop intense, peut-être que je leur en demande trop ou que je leur donne trop ?
Peut-être que cette intensité leur pèse, alors leur façon de gérer la chose devient le rejet ?
Conséquence 1 : plus de nourriture affective 👉 baisse d’amour de soi
Conséquence 2 : je perd mes amis 👉 ce qui vient encore fragiliser ma vision et donc mon estime.
Ou bien est-ce que tout ce raisonnement est basé sur une croyance (toujours négative) de “tout est de ma faute, je suis responsable des pensées et du comportement des autres” 🙄
Dans les deux cas, le détachement semble est une (sinon la) meilleure solution.
Bon, pour conclure cette Newsletter (parce que tu la reçoit de bon matin mais il est presque minuit-dix ici 🤣
👉 En fait ce qui nous rend tristes, c’est la peur de perdre ce que l’on possède :
Un bien, une richesse, un savoir, une culture, une amitié …
Apprendre à se détacher (sans pour autant abandonner) ce qui nous tient à coeur, nous donne cette capacité de prendre du recul émotionnellement, d’être plus libre, d’être plus heureux.
Allez, Namastiti les wistitis 🧘♀️
Ps : J-4 avant la Flow House !
Tu peux suivre nos aventures sur mon compte Instagram 😉
Merci ❤️
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